Acompte vs arrhes : la différence (à connaître)
Acompte
Un acompte engage les deux parties : tu confirmes la commande et l’entreprise s’engage à réaliser les travaux au prix et conditions prévues.
Arrhes
Des arrhes laissent plus de flexibilité : en pratique, ça correspond à une somme versée avec une logique de “réservation” (les conséquences en cas d’annulation diffèrent).
Dans tous les cas, le point important pour toi : le devis doit préciser clairement “acompte” ou “arrhes”, ainsi que le montant et les étapes de paiement.
Combien d’acompte est “normal” pour des travaux de peinture ?
Il n’existe pas un pourcentage unique, mais voici des repères réalistes utilisés sur le terrain :
Petits travaux (1 pièce, retouches, rafraîchissement)
Chantier moyen (appartement partiel/complet sur quelques jours)
Chantier plus lourd (préparation importante, planning long, contraintes)
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30 à 40% peut se voir si c’est justifié (beaucoup de protection, enduits, ratissage, accès compliqué, achats spécifiques).
👉 Si on te demande plus, tu dois comprendre exactement pourquoi (et le faire écrire).
Quand payer l’acompte ? (le bon timing)
Le scénario le plus sain
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À la signature du devis : acompte raisonnable (réservation + organisation)
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Au démarrage du chantier : si chantier important, un second versement
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En cours de chantier : paiement à mi-parcours ou par zones terminées
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À la fin : solde après passage des retouches et réception
Idée clé : plus le chantier est long, plus le paiement doit être échelonné. Un gros acompte unique n’est pas la meilleure pratique.
Exemples de paiements (simples et efficaces)
Exemple A — Petit chantier (1 à 2 jours)
Exemple B — Appartement (4 à 8 jours)
Exemple C — Chantier long / très préparatoire
Ce que tu dois exiger avant de verser quoi que ce soit
1) Un devis détaillé (sinon tu n’achètes pas la même prestation)
Le devis doit préciser :
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périmètre exact (murs seuls / murs + plafonds / boiseries)
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préparation (rebouchage, enduit, ponçage, sous-couche)
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nombre de couches
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type de peinture + finition (mat/velours/satin)
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protections + nettoyage
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planning (date de début, durée estimée)
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calendrier de paiement (montants, dates, étapes)
2) Une trace de paiement (toujours)
Paiement par virement ou moyen traçable + reçu/facture d’acompte.
Objectif : éviter “j’ai payé mais je ne peux rien prouver”.
Quoi refuser (les red flags)
1) 100% avant le début des travaux
C’est le drapeau rouge n°1. Tu perds ton levier en cas de retard ou de problème de finition.
2) Un acompte très élevé sans justification
Si on te demande 50% ou plus “juste pour bloquer une date”, sans achats particuliers ni contraintes, c’est suspect.
3) Paiement uniquement en espèces, sans document clair
Sans devis détaillé + sans preuve, tu augmentes ton risque à fond.
4) “On verra plus tard” sur les dates et la durée
Un acompte sans date de démarrage ni durée, c’est une porte ouverte au chantier qui traîne.
5) Devis flou (“préparation incluse” sans détail)
Tu risques des suppléments, et tu ne peux pas comparer avec d’autres devis.
Tu peux proposer une phrase simple :
Une entreprise sérieuse comprend : c’est une demande standard et raisonnable.
FAQ
Est-ce que je dois payer un acompte pour un petit chantier ?
Pas toujours, mais c’est courant. Sur petit chantier, un acompte de 10–15% suffit souvent.
Je garde combien pour les retouches ?
Le plus important est d’avoir un solde à la réception. Le montant dépend du chantier, mais garde toujours une part finale tant que tout n’est pas terminé proprement.
Et si le chantier démarre en retard ?
C’est précisément pour ça que tu veux : dates écrites + paiements échelonnés + solde à la fin.
Conclusion
Un acompte n’est pas un problème si tout est cadré. Règle simple : 10–20% petit chantier, 20–30% chantier standard, 30–40% si gros chantier justifié, et jamais tout payer avant la fin. Exige un devis détaillé, des dates, un calendrier de paiement, et un solde après réception : c’est la meilleure protection contre les “mauvaises surprises”.